Ostéopathie Animale Touques / Le Havre, déplacement en Normandie
La spécialisation des articulations du cheval, un système simplifié de flexion/extension au niveau des extrémités des membres :
Le cheval, est considéré comme l’une des espèces les plus adaptées à la course. Elle présente une spécialisation très poussée dans les mouvements sagittaux, c’est-à-dire la flexion et l’extension.
L’onguligradie, qui représente le fait de s’appuyer sur « l’ongle », l’appui sur un doigt (le cheval n’a conservé que son doigt central au court de l’évolution), et l’allongement de l’autopode (ou partie distale des membres = mains et pieds) sont liées à cette adaptation à la course.
Ces adaptations nécessitent lors de la locomotion la plus grande stabilité et un contrôle parfait des mouvements rotatoires et latéraux des articulations « hautes » ou dites proximales du membre.
Cette spécialisation se traduit donc au niveau des articulations des extrémités ou dites distales (carpe, tarse, phalanges) par une simplification poussée de la musculature. En effet, a ce niveau, il ne persiste qu’un système extenseur et un système fléchisseur.
Ainsi, chez le cheval, seules les articulations proximales : l’épaule, la hanche et le grasset possèdent des mouvements actifs d’abduction, d’adduction et de rotation externe ou interne.
Dans toutes les autres articulations, les mouvements de rotation, de latéralité et de glissement sont exclusivement passifs et minimes. Ils apparaissent lors d’appuis et ont un rôle dans l’amortissement et l’absorption des irrégularités du sol.
Ils sont de faible amplitude, cependant leur importance est primordiale dans la santé articulaire.
Toutes les informations proprioceptives provenant des articulations distales ne peuvent être reçues et finement intégrées que par la musculature proximale, c’est-à-dire celle de l’épaule, du genou, du bassin, du dos et du balancier cervical.
Lors d’un appui dissymétrique, c’est cette musculature qui va assurer les réajustements et les corrections posturaux au cours de la locomotion. Cet aspect des « chaînes articulaires et musculaires » du cheval permet d’expliquer que de nombreux problèmes de pied ou d’articulation situées à l’extrémité du membre, puissent avoir de lourdes répercussions sur la musculature « haute » ou dorsale (chaine pectorale, cervical, dorsal, lombaire), voire être à l’origine de dorsalgies ou de dysfonctions ostéopathiques vertébrales.
A l’inverse une chaine musculaire faible, peu souple, ou dysfonctionnelle (affections du garrot, du dos, ou de l’épaule...), ne pourra pas assurer son rôle d’amortissement, de transmission de l’effort à la propulsion, ou de correction de l’équilibre lors des appuis du cheval, et les articulations de la main ou du pied encaisseront la plus grande partie des sollicitations mécaniques.
Ce qui prédisposera le cheval à des lésions distales (entorses, desmites, tendinites, affections dégénératives).